
La gestion de trésorerie est souvent un aspect oublié chez les personnes morales. Et pourtant les gains potentiels sont non négligeables.
La plupart de nos clients souhaitent prendre le minimum de risque avec leur trésorerie, y compris sur du long-terme, ce que nous comprenons aisément. Les Fondations et Associations ne souhaitent pas perdre les sommes issues des legs et dons. Quant aux sociétés commerciales, elles prennent déjà un risque sur leur activité et ne souhaitent pas l’étendre à leurs placements.
Néanmoins, conserver sa trésorerie sur un compte bancaire ne présente que peu ou pas d’intérêt. En effet, la personne morale ne perdra par d’argent en tant que tel (pas de moins-value visible sur du cash, juste des frais bancaires) mais s’appauvrira quand même progressivement. A force de ne pas générer de revenus, l’inflation viendra grignoter le pouvoir d’achat de la personne morale sur sa trésorerie long-terme.
De plus, face aux taux bas, les banques installent progressivement des pénalités sur les dépôts cash. C’est-à-dire que des frais complémentaires vont être appliqués car la banque perd de l’argent avec les liquidités déposées sur les comptes bancaires (elle le dépose à la banque centrale avec des taux négatifs).
Exemples de placements pour des personnes morales
De nombreuses solutions s’offrent aux personnes morales pour générer du rendement :
- Placement prudent en compte-titres ou contrat de capitalisation. L’ajout d’une composante ISR (Investissement socialement Responsable) est possible afin que le placement corresponde aux valeurs morales de la personne morale. Un objectif de performance annuel de 1,5% par an net de frais avec un plancher de perte de 3% est tout à fait soutenable sur du long-terme.
- Usufruit de parts de SCPI. Ce placement est très lisible et facilement intégrable dans une stratégie de gestion de trésorerie, grâce aux distributions prévues et à la durée d’investissement prédéfinie.
- Produits structurés garantis en capital. Une structuration sur-mesure est probablement à prévoir. En contrepartie d’une durée de blocage longue, des distributions de coupons sont possibles avec un capital garanti.
- Contrats de capitalisation (garantie partielle en fonds euro possible).
- Les fonds court terme de trésorerie (6 mois à 2 ans).
- Les obligations non cotées liées à des opérations de promotions immobilières (de 6 mois à 3 ans).
Bien évidemment, il faut diversifier ses placements et ne pas choisir une seule et unique solution. La diversification permet de réduire le risque tout en visant un rendement correct permettant de protéger la trésorerie long-terme de la personne morale de l’inflation.
Désigner une Fondation bénéficiaire d’une partie de son patrimoine
Un particulier peut donner du sens à son patrimoine au-delà du placement lui-même (ISR). Outre ses proches, il peut désigner une Fondation ou une Association comme légataire et/ou bénéficiaire de contrats d’assurance-vie.
Ce mode de transmission, très courant aux États-Unis, l’est moins en France, où nous sommes plus attachés à une transmission familiale. La réserve héréditaire en est probablement l’une des causes (ou l’une des conséquences).
De plus en plus de Fondations et d’Associations commencent à s’intéresser à ce mouvement afin de collecter les fonds nécessaires à leurs activités. Les spots radios et télévisés se multiplient d’ailleurs à ce sujet.
Stratégies patrimoniales
Notre cabinet conseille aussi bien les particuliers que les Fondations et Associations à ce sujet. Vous trouverez ci-dessous quelques idées que nous avons pu développer et qui sont, comme toujours, à personnaliser selon le cas patrimonial.